02 agosto 2008

Les Etrusques a Gèneve ; "LE PROFANE ET LE DIVIN"


(source:24 Heures)


Parcours initiatique


EXPOSITION23:21 Fascinante plongée au fond des âges au Musée d'art et d'histoire de Genève qui, entre «Le profane et le divin», présente 250 fleurons des arts de l'antiquité du musée Barbier-Mueller.


«La plus belle collection privée d'arts africain et océanien au monde», selon le musée Jacquemart-André, fête ses 100 ans dans le cadre prestigieux de son hôtel particulier du boulevard Haussmann, où sont rassemblés ses 100 chefs-d'oeuvre les plus rares. Pendant ce temps, non seulement les musées Barbier-Mueller de Genève et Barcelone présentent des pièces choisies de la collection et des expositions temporaires («Art du métal en Afrique» à Genève jusqu'au 16 novembre et «Les Caraïbes avant Colomb» à Barcelone jusqu'au 15 octobre), mais le Musée d'art et d'histoire de Genève propose un somptueux parcours initiatique entre «Le profane et le divin» balisé par quelque 250 fleurons des arts de l'Antiquité de la collection Barbier-Mueller, dont bon nombre n'avaient encore jamais été montrés au public.
C'est dire l'époustouflante richesse et la formidable diversité de la collection initiée par le Soleurois Josef Mueller il y a un siècle quand, âgé de 20 ans, il achète sa première oeuvre: un tableau du peintre Cuno Amiet. Bientôt sa curiosité s'affûte, son regard s'élargit et il se prend aussi de passion, dès 1920, pour les arts tribaux. Contaminé à son tour depuis la fin des années 1950, son gendre Jean-Paul Barbier-Mueller donne à la collection l'ampleur exceptionnelle qu'on lui connaît aujourd'hui.
Dans la nuit des temps
L'exposition genevoise invite à une plongée dans la nuit des temps, entre le néolithique et la période romaine. A la fois spectaculaire et intimiste, elle s'arpente dans une pénombre théâtralisée où chaque objet surgit de l'ombre comme une apparition et où, bien que traversant à grandes enjambées les âges et la géographie, l'ensemble semble disposé pour quelque cérémonie rituelle. Mais dans son éclectisme de haut vol, la balade est avant tout d'ordre esthétique, réservant l'essentiel de son appareil scientifique au monumental catalogue qui la prolonge et offrant ses pièces, ponctuées d'explications et d'articulations succinctes, à la pure délectation du promeneur.
Celui-ci les découvre en trois chapitres: les «idoles» néolithiques, les portraits de l'Antiquité gréco-romaine et un parcours culturel qui va des Etrusques à la civilisation vietnamienne du Dông Son en passant par la Mésopotamie et les peuples des steppes eurasiennes.
Et voici une fascinante série de petites idoles en marbre des Cyclades aux lignes très pures, presque abstraites; une tête féminine miniature d'Egypte en calcédoine luminescente; une vielle patricienne romaine aux traits affaissés saisissante de vérité à côté d'une jeune déesse au visage pur et idéalisé selon les canons de beauté grecs; des plaques de ceintures scythes en bronze finement ornées de motifs animaliers; un masque sumérien aux yeux exorbités; une garniture de fourreau chinois orné d'oiseaux; une applique en or en forme de bouquetin du Kurdistan iranien, ou cette tête en bronze de quelque demi-dieu romain à la parfaite beauté.
«Le profane et le divin. Arts de l'antiquité. Fleurons du musée Barbier-Mueller»: Genève, Musée d'art et d'histoire jusqu'au 30 août, ma-di 10 h-17 h. 022 418 26 00.

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